Vitrification des ovocytes en France : combien ça coûte ?
Ecrit le 02/12/2021 par Jennifer Trouille, Rédactrice Web
Alors que les femmes sont de plus en plus nombreuses à vouloir retarder l’âge de leur première grossesse, la science a trouvé la solution afin de préserver leur fertilité : la congélation d’ovocytes. Technique d’autoconservation autorisée en France depuis la loi du 7 juillet 2011, la congélation ovocytaire a l’avantage de garantir une excellente qualité des ovocytes dans le temps. Mais jusqu’à quel âge les femmes sont-elles autorisées à congeler leurs ovocytes ? Et quel est le coût pour une congélation ovocytaire ? On répond à vos questions.
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Quel est le coût pour une congélation d’ovocytes en france ?
Selon les centres Cecos (Centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme), le coût pour une vitrification d’ovocytes se situe entre 2000 et 3000 €. Celui-ci peut varier en fonction du centre de procréation médicalement assistée (PMA) choisi.
Le prix inclut la stimulation ovarienne par traitement hormonal, le prélèvement des ovocytes, les frais d’hospitalisation, la vitrification ainsi que la conservation ovocytaire annuelle.
Si des examens ou des analyses complémentaires sont jugés nécessaires, ils sont à la charge des patientes.
Des frais pour la dévitrification des ovocytes ainsi que pour la fécondation in vitro (FIV) seront à ajouter au moment du transfert d’embryons.
La sécurité sociale prend-elle en charge la vitrification des ovocytes ?
À l’heure actuelle, la sécurité sociale ne propose aucun remboursement ni prise en charge pour la congélation des ovocytes.
Pourquoi faire le choix de congeler ses ovocytes ?
L’autoconservation d’ovocytes est un choix personnel dont les raisons peuvent être multiples :
- Retarder l’âge de sa première grossesse et augmenter ses chances d’avoir un enfant plus tard, tout en profitant de la bonne qualité de ses ovocytes jeunes. Ça peut être le cas si on n’a pas encore trouvé le bon partenaire, si on souhaite se concentrer sur sa carrière professionnelle ou voyager avant de songer à la maternité.
- En cas de maladie comme l’endométriose, qui risque d’altérer la fertilité et diminuer les chances de tomber enceinte naturellement.
- Pour les femmes qui souffrent de troubles de la fertilité.
- Pour faire un don d’ovocytes. Lors d’un don, les patientes ont la possibilité de conserver une partie de leurs ovocytes, à condition d’en avoir prélevé plus de 5, au cas où elles souhaiteraient un jour avoir recours à une technique d’assistance médicale à la procréation (amp ou pma).
- En cas de fécondation in vitro, s’il y a un surplus d’ovocytes lors de la ponction, cela permet de diminuer les stimulations ovariennes et d’éviter de recommencer le processus à chaque essai.
Comment sont prélevés les ovocytes ?
Le prélèvement d’ovocytes se fait en plusieurs étapes.
- La stimulation ovarienne, via des injections hormonales quotidiennes par les patientes elles-mêmes. Cette étape permet d’obtenir des ovocytes suffisamment matures pour la ponction. Un suivi est réalisé durant cette période grâce à des prises de sang et des échographies afin de vérifier le bon déroulement du processus.
- La ponction a ensuite lieu par voie vaginale, sous anesthésie locale ou générale, environ 35 h après la dernière injection hormonale. Le prélèvement ne dure que quelques minutes et les patientes sont autorisées à rentrer chez elles le jour même.
Les risques suite à la ponction des ovocytes
- Des risques d’infections : notamment en cas de kystes ovariens dus à l’endométriose, d’infections antérieures ou en cas d’hydrosalpynx (rétention de liquide trop importante à l’intérieur des trompes de fallope entraînant un dysfonctionnement). L’utilisation de matériel au cours du prélèvement peut également être porteur d’infections.
En cas de fièvre ou de douleurs abdominales intenses suite à la ponction, consultez immédiatement un médecin qui vous prescrira un traitement adapté.
- Des risques de thrombose veineuse : recensés chez certaines patientes suite à une hyperstimulation ovarienne, la stimulation provoque une hausse significative du taux d’œstrogènes dans le corps des femmes et augmente ainsi les risques de thrombose. À noter que ces cas sont extrêmement rares.
- Des risques d’allergies : suite à l’anesthésie ou aux produits injectés lors de la stimulation.
Jusqu’à quel âge les femmes peuvent-elles bénéficier de la congélation de leurs ovocytes ?
La vitrification d’ovocytes peut être réalisée jusqu’à 35 ans en moyenne (âge conseillé par l’Académie Nationale de Médecine). Cette limite d’âge s’explique par la diminution de la réserve ovarienne chez les femmes. Chaque femme nait avec une quantité prédéfinie d’ovocytes, créés durant la vie intra-utérine. D’environ 1 million d’ovocytes à la naissance, cette réserve passe à 25 000 vers l’âge de 37 ans, puis 10 000 autour de 40 ans, pour finir à un taux d’environ 1000 au moment de la ménopause. On observe également une baisse de la qualité des ovocytes avec l’âge.
Que deviennent les ovocytes congelés ?
Une fois ses ovocytes congelés, un rendez-vous annuel a lieu entre la clinique et la patiente pour savoir si elle souhaite poursuivre l’autoconservation. Grâce à la congélation, les ovocytes peuvent être conservés pendant des années dans des centres de PMA, jusqu’à leur utilisation pour un transfert d’embryons lors d’une FIV.
Si la femme ne souhaite pas utiliser les ovocytes restants suite à ses tentatives de FIV, elle peut les donner pour la recherche scientifique, faire un don d’ovocyte anonyme ou décider de les détruire.
À quelles femmes s’adresse le don d’ovocytes ?
En France, le don d'ovocytes est strictement encadré par la loi de bioéthique.
Le don est possible pour toutes les femmes âgées de 18 et 37 ans, ayant déjà eu des enfants ou non au cours de sa vie.
La patiente doit être volontaire et signer un formulaire de consentement. Le don est anonyme et gratuit et ne peut donner lieu à aucune rémunération.
La patiente doit également participer à un entretien psychologique obligatoire et être en bonne santé. Des examens médicaux et bilans sérologiques lui seront prescrits avec un gynécologue afin de vérifier son aptitude physique et de détecter de potentielles infections.