Bilan de fertilité : quels sont les examens ?
Ecrit le 26/11/2019 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice
Voilà plus d’un an que vous essayez d’avoir un bébé, en vain. Vos tests de grossesse restent désespérément négatifs : et si vous étiez infertiles ? Avant de vous mettre martel en tête et de vous dire que vous n’aurez jamais de bébé, un bilan de fertilité s’impose pour faire le point et éventuellement entreprendre une batterie d’examens.
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Qu'est-ce qu'un bilan de fertilité ?
Le bilan de fertilité, c'est une série de tests permettant de vérifier la stérilité ou de confirmer l’infertilité d’un des membres du couple ou du couple lui-même. Il fait suite à 1 à 2 ans d’essai infructueux pour avoir un bébé.
Quand est effectué un bilan d’infertilité ?
80 % des grossesses surviennent dans les 6 premiers mois d’essai bébé. Si au bout de 12 mois de tentatives de conception, avec des rapports réguliers et sans contraceptif, vous ne parvenez pas à tomber enceinte, vous rentrez dans les critères qui doivent amener votre gynécologue à vous proposer d’effectuer un bilan d’infertilité. À noter que ce délai peut être abaissé à 6 mois dans certains cas, notamment si :
- la femme a plus de 35 ans ;
- si un problème est suspecté, en raison de signes observés (pathologie particulière telle qu’une endométriose ou des ovaires polykystiques, cycles très irréguliers).
La première consultation du bilan de fertilité
Avant d’entreprendre quelque examen que ce soit, un premier entretien avec un spécialiste de la fertilité s’impose. Il est important d’y aller en couple : vous ne connaissez pas forcément tout le passé de l’autre. Il est donc essentiel que vous vous y rendiez tous les deux. Ce médecin va vous poser tout un tas de questions pour faire le point sur la situation. Si cet interrogatoire vous semble parfois intrusif, il est pourtant nécessaire pour rechercher les facteurs pouvant causer une infertilité. Il va notamment porter sur :
- vos cycles (leur régularité) ;
- vos antécédents médicaux ou chirurgicaux pouvant nuire à la fertilité ;
- votre état de santé (maladie chronique, problème génétique…) ;
- votre hygiène de vie (tabac, alcool, stress…) ;
- votre exposition à des composés toxiques (travail, cadre de vie…) ;
- votre vie sexuelle.
Un point aussi sera fait sur votre connaissance sur le processus de la fécondation, notamment si vous maîtrisez les points qui permettent d’optimiser les chances de tomber enceinte. Une méconnaissance, un manque de régularité dans les rapports peut jouer dans la fertilité !
Fertilité de la femme : les tests de fertilité
S’il soupçonne un problème de fertilité, votre médecin pourra alors vous demander d’effectuer une courbe de température sur 3 mois maximum, afin de savoir si vos ovulations ont bien lieu et quand. Cela permet surtout de pouvoir programmer des examens complémentaires. Vous devrez également faire :
- une prise de sang, pour effectuer un dosage hormonal, qui permet de déceler un problème de thyroïde ou ovarien ;
- une échographie pelvienne, par voie vaginale, dans le but d’explorer les ovaires et l’utérus et voir s’il y a des fibromes, des kystes, ou une malformation.
Par la suite, dans un deuxième temps et selon les résultats des premiers examens, vous ferez :
- une hystérographie (ou hystérosalpingographie), qui va permettre, en injectant un produit injecté dans l’utérus, d’étudier la cavité utérine ainsi que les trompes de Fallope, à la recherche d’une anomalie, ou d’une obstruction ;
- une hystéroscopie, réalisée avec une fibre optique introduite par le vagin puis le col de l’utérus, afin d’observer l’intérieur de l’utérus.
Enfin, une cœlioscopie abdomino-pelvienne peut également être demandée en complément, c’est-à-dire un acte peu invasif réalisé sous anesthésie générale permettant d’observer les organes à l’aide d’une caméra miniaturisée, introduite par une incision au niveau du nombril. Une biopsie de l’endomètre, c’est-à-dire de la paroi utérine, peut être effectuée, en dernier recours.
Fertilité de l’homme : quels examens sont demandés?
L’homme aussi peut entraîner une infertilité du couple. Pour s’en assurer, le médecin n’attendra pas forcément les résultats des examens de fertilité de la femme et demandera à ce que des tests soient faits en même temps.
Le premier examen à faire c’est bien évidemment un spermogramme. Après avoir recueilli du sperme, en laboratoire, celui-ci va être analysé : quantité de spermatozoïdes, mobilité, ils sont passés au peigne fin, ou plutôt sous le microscope. Toute anomalie peut alors expliquer une difficulté à tomber enceinte. Un spermogramme de contrôle sera effectué ou complété par une spermoculture, à la recherche d’un germe. Enfin, un spermocytogramme est également fait afin d’étudier la morphologie des spermatozoïdes.
Côté appareil génital, votre spécialiste peut demander une échographie des testicules ou de la prostate, en cas d’investigation plus importante, ainsi qu’une prise de sang pour faire un bilan hormonal, notamment un dosage de la testostérone.
Quels sont les examens de la fertilité pour le couple ?
L’infertilité du couple en lui-même doit également être explorée. Cela passe notamment par un test effectué après un rapport sexuel, dans les 6 à 12 heures, avant l’ovulation, appelé « test de Huhner » ou « post-coïtal ». Le lendemain du rapport, vous devrez vous rendre en cabinet. À l’aide d’un spéculum, votre gynécologue prélèvera de la glaire cervicale. Cette substance qui se trouve au niveau du col de l’utérus sera ensuite analysée en laboratoire pour :
- savoir s’il y a bien des spermatozoïdes ;
- dans quelle quantité ils sont présents ;
- étudier leur comportement ;
- observer la qualité de la glaire cervicale.
Ne vous inquiétez pas : quel que soit le résultat de tous ces examens, il y a sans doute des solutions pour qu’un jour, vous teniez enfin votre bébé dans les bras.