Saignements durant la grossesse : que faire ?
Ecrit le 13/03/2019 par Chrystelle Lacouara, Rédactrice Modifié le 07/06/2023 par Jennifer Trouille, Rédactrice Web
Vous êtes enceinte et vous remarquez des pertes de sang en vous rendant aux toilettes ? Rassurez-vous, les saignements vaginaux au cours de la grossesse sont plus fréquents qu’on ne le pense et ne sont pas forcément signe d’une fausse couche. Néanmoins, que vous en soyez à votre premier trimestre ou à un stade plus avancé, une perte de sang ne doit jamais être négligée durant la grossesse. Quand faut-il s’inquiéter ? Quelles sont les causes d’un saignement au cours de la grossesse ? Quand faut-il consulter un médecin ? On vous dit tout.

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Pertes de sang : un phénomène fréquent en début de grossesse
En début de grossesse, de nombreuses femmes observent de légers saignements au moment de l’implantation de l’œuf dans la paroi utérine, environ 8 à 10 jours après la fécondation. Appelé saignement d’implantation, cette perte de sang de couleur plutôt marron ou rosé est tout à fait normale et cesse rapidement.
Dans certains cas, les pertes de sang sont dues à l’éclatement d’un vaisseau sanguin à l’extérieur du col de l’utérus. Ce phénomène, sans gravité, n’a aucun impact sur la grossesse, ni sur la santé du bébé.
Enfin, autre cause possible de saignements : les règles. Si la majorité des femmes cessent d’avoir leurs règles durant la grossesse, il arrive que des pertes de sang aient lieu au moment où vous auriez dû avoir vos règles : ce sont les règles anniversaires. Ce phénomène ne persiste que très rarement après le premier trimestre.
Pourquoi m’arrive-t-il d’avoir des pertes de sang au cours de la grossesse ?
D’autres causes sans gravité peuvent justifier des pertes de sang chez la future maman au cours du deuxième ou troisième trimestre. Durant la grossesse, le col de l’utérus est plus sensible et les saignements sont plus fréquents qu’en temps normal. Parmi les causes les plus courantes de saignements vaginaux et sans gravité chez les femmes enceintes, on retrouve :
- un rapport sexuel,
- un toucher vaginal lors d’une consultation gynécologique,
- un léger décollement du placenta dû à l’utérus qui s’étire,
- un polype utérin ou un fibrome qui saigne au niveau du col.
Rassurez-vous, ces pertes de sang sont légères et ne comportent aucun risque pour la grossesse et le fœtus. Néanmoins, en cas de polype ou de fibrome, il est conseillé de consulter votre médecin avant de tomber enceinte. Lors de cette consultation prénatale, votre gynécologue s’assurera que votre pathologie n’aura aucun impact sur votre grossesse.
Saignements et grossesse : quand faut-il s’inquiéter ?
Lors d’une grossesse, certains symptômes doivent vous alerter :
- des douleurs intenses dans le bas-ventre accompagnent vos pertes de sang,
- des saignements vaginaux abondants, de couleur rouge vif et/ou accompagnés de caillots de sang,
- des vertiges, des nausées ou des baisses de tension.
Si vous êtes dans l’une de ces situations, cela peut être le signe de :
- une fausse couche,
- une lyse d’un jumeau (perte d’un embryon en cas de grossesse multiple),
- un décollement majeur de placenta,
- une grossesse extra-utérine,
- un placenta prævia,
- un hématome rétro-placentaire,
- une grossesse molaire.
Rendez-vous aux urgences ou contactez votre gynécologue sans tarder.
Que faire en cas de pertes de sang durant la grossesse ?
Si de légers saignements en début de grossesse sont plutôt fréquents et bénins, des pertes de sang plus importantes ou survenant plus tard dans la grossesse doivent vous alerter et vous amener à consulter un médecin.
En cas de saignements vaginaux durant la grossesse, avec ou sans symptômes associés et quel que soit le trimestre, la première chose à faire est de contacter votre sage-femme ou votre gynécologue obstétricien rapidement. Votre professionnel de santé procédera à un examen gynécologique et à une échographie afin de déterminer si vos saignements sont bénins ou non. Une prise de sang pourra également vous être prescrite.
Si les saignements sont bénins, tout devrait rentrer dans l’ordre avec un peu de repos. En revanche, en cas d’hémorragie ou si le médecin diagnostique une cause mettant en danger votre santé ou celle du bébé, une hospitalisation en urgence pourra être nécessaire.
Dans certaines situations, comme en cas d’hématome rétro-placentaire ou de décollement placentaire important, une césarienne devra être effectuée en urgence par l’équipe médicale. Ces pathologies, bien que plutôt rares durant la grossesse, mettent en danger la vie de la mère et du fœtus, dont l’apport en oxygène et nutriments se retrouve fortement réduit.