Syndrome du bébé secoué : âge, symptômes, risques
En France, entre 2015 et 2017, le nombre d'enfants concernés par le syndrome du bébé secoué serait compris entre 22.1 et 52.4 bébés âgés de 1 à 11 mois, pour 100 000 naissances vivantes. Acte de maltraitance souvent caché et parfois difficile à repérer pour l'entourage, le syndrome du bébé secoué (SBS) ou traumatisme crânien infligé (TCI) par secouement, ou traumatisme crânien non accidentel par secouement, est à l'origine de lésions graves pouvant aller jusqu'à la mort du bébé. Ce serait le cas d'une centaine de nourrissons chaque année. En prévention, voici comment reconnaître les symptômes du bébé secoué, connaître les risques liés au SBS et agir vite et bien, si vous êtes confronté à un bébé victime de secousses.
Sommaire
- Syndrome du bébé secoué : définition
- Qui est concerné par le syndrome du bébé secoué ?
- Quels sont les symptômes du bébé secoué ?
- Comment diagnostiquer un syndrome du bébé secoué ?
- Quelles sont les conséquences du syndrome du bébé secoué à long terme ?
- J'ai peur d'avoir secoué mon bébé : que faire ?
- Comment savoir si mon bébé a le syndrome du bébé secoué ?
- Comment prévenir le syndrome du bébé secoué ou SBS ?
- Que faire si je suis témoin d’une situation de maltraitance envers un enfant ?
- Les questions que vous vous posez le plus
- Quelles sont les séquelles du SBS, chez l'enfant et chez l'adulte ?
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Syndrome du bébé secoué : définition
En médecine, il est question du syndrome du bébé secoué (SBS) quand un adulte secoue volontairement et très violemment un nourrisson, un bébé ou un très jeune enfant par les épaules ou par le tronc, qu'il s'agisse d'un de ses parents ou non.
Parce que la tête du bébé est lourde par rapport à son corps et que les muscles de son cou ne sont pas encore suffisamment solides pour la maintenir correctement, les lésions et séquelles consécutives à ce type de maltraitance physique peuvent être très sérieuses pour la santé de l'enfant. C'est pourquoi le syndrome du bébé secoué relève des urgences pédiatriques, parce qu'il peut entraîner chez les enfants qui en sont victimes un traumatisme crânien, une hémorragie cérébrale et de graves lésions du cerveau, encore très fragile à cet âge.
En médecine, il est question du syndrome du bébé secoué (SBS) quand un adulte secoue volontairement et très violemment un nourrisson, un bébé ou un très jeune enfant par les épaules ou par le tronc, qu'il s'agisse d'un de ses parents ou non.
Parce que la tête du bébé est lourde par rapport à son corps et que les muscles de son cou ne sont pas encore suffisamment solides pour la maintenir correctement, les lésions et séquelles consécutives à ce type de maltraitance physique peuvent être très sérieuses pour la santé de l'enfant. C'est pourquoi le syndrome du bébé secoué relève des urgences pédiatriques, parce qu'il peut entraîner chez les enfants qui en sont victimes un traumatisme crânien, une hémorragie cérébrale et de graves lésions cérébrales, encore très fragile à cet âge.
Qui est concerné par le syndrome du bébé secoué ?
Il n'y a pas de prédisposition au secouement. Les parents, les personnels de la petite enfance ou les nourrices, peuvent être concernés. Tous les milieux sociaux sont touchés, de même que chaque famille peut un jour être confrontée à un cas de SBS. En cause, une situation d'intense fatigue, de stress et d'impuissance face aux pleurs du bébé, aggravée par certains facteurs comme des problèmes familiaux ou professionnels, l'isolement, ou l'existence de troubles de la santé chez les parents.
Mais, les familles avec des nourrissons âgés de moins de 6 mois (qui pleurent beaucoup, ne font pas encore leurs nuits, etc.) sont les plus concernées. De façon générale, les bébés atteints par le syndrome du bébé secoué ont moins d'un an.
- 71 % des bébés victimes de secousses ont entre 2 et 6 mois
- 18.6 % des bébés secoués ont moins de 1 mois
- La moyenne d’âge des bébés avec un diagnostic de SBS ou de TCI est de 4 mois
L'Assurance maladie précise toutefois que des risques de blessures graves et de séquelles durables du cerveau existent également chez les jeunes enfants après un an, secoués par leurs parents ou la personne chargée de les surveiller.
Syndrome du bébé secoué : jusqu’à quel âge ?
Le syndrome du bébé secoué concerne essentiellement les enfants en très bas âge, jusqu’à 12 mois environ. Toutefois, les potentiels dommages causés par des secouements violents peuvent survenir jusqu’à l’âge de 4 ans environ, même s’il ne s’agit là que d’une valeur indicative. La maturation neurologique et cérébrale des enfants perdure longtemps, ce qui explique qu’un traumatisme crânien – même minime – peut entraîner d’importantes lésions. C’est la raison pour laquelle aucun enfant ne doit être secoué, et ce, quel que soit son âge.
Quels sont les symptômes du bébé secoué ?
Parce que la prévention est la meilleure réponse pour protéger les enfants, la Haute autorité de santé (HAS) et l'Assurance maladie publient une liste de signes et de symptômes présents en cas de syndrome du bébé secoué et visibles immédiatement.
- Le secouement peut entraîner des conséquences neurologiques graves dont les signes sont caractéristiques.
- Difficultés respiratoires, apnées, arrêt respiratoire
- Somnolence inhabituelle, pertes de conscience
- Convulsions, mouvements incontrôlés des membres
- D'autres symptômes liés au syndrome du bébé secoué peuvent vous alerter, surtout s'ils sont complémentaires.
- Pleurs qui redoublent, enfant inconsolable
- Perte d’appétit ou vomissements
- Mouvements oculaires anormaux, errance du regard
- Changement de caractère, irritabilité ou mutisme
Si vous suspectez un cas de maltraitance, de secouement, ou si vous constatez l'apparition d'un ou de plusieurs de ces symptômes chez un bébé ou un jeune enfant, contactez immédiatement les services de secours en composant le 15 ou le 112 depuis un téléphone mobile.
Signes et symptômes du bébé secoué : combien de temps après apparaissent-ils ?
Le traumatisme crânien non accidentel représente une forme de maltraitance dont les conséquences sur les victimes sont souvent graves. Aussi est-il essentiel de réagir vite. Il est important de savoir que les premiers signes cliniques surviennent immédiatement après les secouements. Mais chez le bébé qui ne peut s’exprimer verbalement, ces signaux d’alerte ne sont pas toujours faciles à détecter précocement. Somnolence, rigidité corporelle, pauses respiratoires, diminution de l’appétit, vomissements sans raison apparente… Tous ces signes doivent alerter et conduire à une prise en charge en urgence.
Quelles sont les causes de ces symptômes ?
Les secouements réalisés sur le bébé sont généralement violents et répétés à plusieurs reprises. Ils vont provoquer des décélérations importantes et particulièrement brutales au sein de la boîte crânienne, entraînant un ballotement de l’encéphale et la destruction de certaines structures veineuses majeures. On parle de lésions intracrâniennes. Le traumatisme peut également engendrer des dommages au niveau de la moelle épinière, des os et des yeux (hémorragies rétiniennes).
Comment diagnostiquer un syndrome du bébé secoué ?
La rapidité de prise en charge du bébé par les services médicaux est déterminante face à la gravité des séquelles possibles. Pour établir un diagnostic précis des blessures, un examen clinique complet est pratiqué sur le bébé par un médecin compétent. Il comprend un scanner cérébral, une IRM, un examen ophtalmologique, un bilan biologique par prise de sang et des radiographies pour identifier d'éventuelles fractures du crâne ou des côtes chez le nourrisson.
Quelles sont les conséquences du syndrome du bébé secoué à long terme ?
Si les médecins diagnostiquent un syndrome du bébé secoué, ils le signalent dans les plus brefs délais au Procureur de la République. C'est à lui de mettre en place les mesures juridiques adaptées de protection de l’enfant.
Dans la mesure où le syndrome du bébé secoué (SBS) est une infraction pénale, son auteur encourt de 5 à 30 ans d'emprisonnement. Le magistrat décide donc des suites judiciaires à donner, informe les parents du signalement déposé à leur encontre ou à l'encontre d'un autre adulte et les renseigne sur leurs droits et devoirs.
J'ai peur d'avoir secoué mon bébé : que faire ?
Si vous avez des inquiétudes ou si vous pensez que cela s'est produit avec votre bébé, il est important de réagir rapidement. Voici quelques étapes à suivre si vous craignez avoir secoué votre bébé ou si vous avez des raisons de penser que votre bébé a subi un traumatisme :
Vérifiez bébé : examinez attentivement votre bébé pour rechercher des signes de détresse ou de blessure. Si votre bébé semble inconscient, a des difficultés à respirer, a des vomissements, ou montre tout signe de blessure, appelez immédiatement le SAMU au 15.
Contactez un professionnel de la santé : s'il ne semble pas présenter de signes immédiats de blessure grave, mais que vous êtes préoccupée, contactez rapidement un médecin, un pédiatre ou un service d'urgence pédiatrique. Il est essentiel de faire examiner votre bébé par un professionnel de la santé pour exclure tout problème médical.
Comment savoir si mon bébé a le syndrome du bébé secoué ?
Tout symptôme inhabituel ou trouble du comportement survenant à la suite de secouements – même furtifs – doit nécessairement faire l’objet d’une consultation médicale en urgence. Seul un médecin sera en mesure d’établir un diagnostic et de détecter d’éventuelles lésions neurologiques, oculaires ou autres, en préconisant la réalisation d’examens d’imagerie médicale (scanner, IRM, radiographies…).
Pourquoi les bébés secouent-ils la tête ? Est-ce un signe ?
Votre bébé bouge la tête de manière répétée ? En l’absence de secouements volontaires, ce comportement s’avère tout à fait normal. Car s’il peut paraître étrange pour certains parents, ce phénomène est loin d’être isolé. Il concerne, en effet, de très nombreux enfants en bas âge puisqu’il révèle le développement neurologique et musculaire de votre petit bout.
Sens de l’équilibre, matérialisation spatiale, exploration visuelle, interaction sociale… Les mouvements de la tête – s’ils peuvent être désordonnés – ont tous une fonction précise chez le bébé. Il peut donc apparaitre difficile d’établir une distinction entre des mouvements normaux et des symptômes plus préoccupants. En cas de persistance excessive ou si les mouvements sont accompagnés de signaux de détresse, il est impératif de contacter les secours médicaux d’urgence.
Comment prévenir le syndrome du bébé secoué ou SBS ?
Les lésions engendrées par les secouements d’un bébé surviennent principalement dans un contexte de stress accru. Face aux pleurs incessants et/ou inexpliqués, le parent – souvent à bout de nerfs – va manipuler son bébé beaucoup trop brusquement.
Pour éviter ce type de situations dramatiques, il est important de repérer les premiers signaux de l’épuisement parental ou du burn-out émotionnel. Le geste violent peut être évité en adoptant les bons réflexes. Il pourra s’agir de demander l’aide d’un proche lorsque l’on se sent débordé ou dépassé par un bébé inconsolable. Faire une pause dans un quotidien extrêmement fatigant en écoutant de la musique douce ou en faisant une sieste suffit souvent à faire retomber la pression et à prendre du recul.
Les professionnels de santé constituent également des interlocuteurs à privilégier en cas de besoin, notamment pour déterminer l’origine de pleurs incessants. Des programmes de prévention sont ainsi régulièrement diffusés par les autorités sanitaires afin de développer la sensibilisation au syndrome du grand public.
Est-ce qu’on peut secouer un bébé trop fort ?
Immature, le cerveau des bébés s’avère particulièrement fragile, ce qui le rend extrêmement sensible aux secouements et traumatismes. En outre, les muscles cervicaux également en cours de développement ne sont pas en mesure d’assurer sa protection en cas de mouvements brusques de la tête. Si le syndrome du bébé secoué résulte de secousses volontaires, il est toutefois nécessaire de veiller à la manipulation de son bébé, même dans le cadre du jeu ou de la vie quotidienne.
Que faire si je suis témoin d’une situation de maltraitance envers un enfant ?
Commencez par éloigner la personne responsable de la maltraitance du bébé afin qu’elle puisse se calmer et ne lui fasse pas courir de risques supplémentaires. Une fois mise à l'écart, contactez les secours en composant le 112 depuis votre mobile ou le 15 depuis un téléphone fixe et exposez calmement les symptômes de l'enfant.
Restez à côté du bébé le temps que les secours arrivent et essayez de le rassurer, de lui parler et de le calmer sans pour autant le manipuler. Si le bébé convulse ou vomit, placez-le sur le côté en position latérale de sécurité (PLS) pour éviter qu’il ne s’étouffe.
Quelles sont les séquelles du SBS, chez l’enfant et chez l’adulte ?
Les répercussions du syndrome du bébé secoué non létal vont dépendre essentiellement de la sévérité des lésions cérébrales causées par les secousses. Néanmoins, le pourcentage de bébés présentant des dommages légers, voire inexistants, reste très faible. Les lésions – souvent diffuses et multiples – sont généralement à l’origine d’un handicap permanent et définitif pouvant aller de la cécité à la déficience intellectuelle et/ou au retard de développement psychomoteur. Et si la plupart des séquelles neurologiques apparaissent immédiatement après le traumatisme, leurs conséquences peuvent survenir de manière retardée.
Les questions que vous vous posez le plus
Il est courant que les bébés jettent leur tête en arrière, notamment lorsqu'ils sont mécontents ou agités. En fonction du contexte et de l'âge du bébé, ce geste peut avoir plusieurs causes comme le réflexe de Moro, l'expression d'un inconfort, le fait de vouloir à tout prix tout explorer, etc.
Le risque de syndrome du bébé secoué diminue avec l'âge de l'enfant, car les bébés plus âgés ont un système nerveux plus robuste et une tête proportionnellement plus grande par rapport à leur corps, ce qui les rend moins vulnérables aux lésions cérébrales en cas de secousses. Pour rappel, secouer un enfant à tout âge est dangereux.